4.7. Les accessoires aux dépoussiéreurs
Pour effectuer l'opération de séparation du polluant dans les meilleures conditions, on peut avoir intérêt à modifier certaines caractéristiques du gaz en amont du dépoussiéreur.
4.7.1 Les accessoires sur les gaz
Température : Pour utiliser des matériaux plus courants (tôle ordinaire, média standard, ...) on peut être amené à refroidir des gaz par échangeur de chaleur, avec ou sans convection forcée, ou par dilution d'air, ou encore avec précautions par injection d'eau dans les gaz.
Inversement pour éviter les problèmes de rosée acide - qui entraînent des colmatages et des corrosions - ou pour traiter sélectivement des produits dont une partie doit rester à l'état vapeur, on peut être amené à réchauffer des gaz, soit en réinjectant des gaz chauds, soit au moyen d'un réchauffeur.
Humidité : Ce paramètre est important notamment en amont de certains laveurs ou électro-filtres (voir plus loin), mais aussi devant certains dépoussiéreurs traditionnels comme les cyclones ou même des filtres. Des saturateurs ou des tours de pulvérisation peuvent être prévus, ils seront d'autant plus encombrants qu'on cherchera, dans certains cas, à réaliser une évaporation totale sans résidu liquide.
Ionisation : ces procédés permettent par injections d'ions et fixation de leur charge sur des poussières ou des particules liquides d'améliorer le fonctionnement de certains séparateurs ou même d'assurer une agglomération des particules entre elles.
Réinjection de poussières : Dans ce cas de poussières très difficile à capter - notamment de poussières submicroniques à faible concentration, donc peu agglomérées (ex. les particules en provenance de poste d'égrenage ou de brossage) - l'injection dans le gaz de poussières recyclées de dimension granulométrique plus importante, peut faciliter leur captation, et diminuer le coût du dépoussiéreur.
4.7.2 Les accessoires d'extraction poussières
Les appareils de dépoussiérage travaillent, pour la grande majorité, en pression ou en dépression. Il est donc nécessaire de faire transiter les poussières par des sas intermédiaires pour les évacuer à l'extérieur. Il faut dimensionner ces appareils pour le débit instantané à évacuer et non pas pour le débit moyen, et en tenant compte de la masse volumique en vrac des poussières, qui dans certains cas peut-être très faible.
Le choix et l'entretien de ce matériel sont trop souvent négligés. En effet, comme on l'a vu pour les cyclones ou pour les filtres (et notamment lorsque les dépoussiéreurs travaillent en dépression), une étanchéité correcte à la base de ces appareils peut être nécessaire à leur bon fonctionnement Les entrées d'air intempestives peuvent se traduire par une perte de rendement, de plus cet air mélangé aux poussières devra à nouveau être épuré au détriment du débit principal de gaz.
On utilise :
des obturateurs alvéolaires rotatifs appelés aussi écluses d'air ; pour ces appareils on prendra quelques précautions comme s'assurer qu'ils comportent au moins 5 pales et non 4, qu'un joint d'arbre efficace existe ;
des sas simples ou doubles clapets (2 clapets en série) commandés par le seul effet du poids de la poussière ou plus généralement par un mécanisme motorisé ou pneumatique ;
des siphons fluidisés pour les poussières de dimensions granulométrique relativement dispersées qui se prêtent bien à la fluidisation (ex. alumine, sable fin etc...)
des vis d’Archimède avec différents types de rotor selon la nature de la poussière, le pas de la vis va en se resserrant de façon à assurer une étanchéité ; on prendra la précaution d'éviter les trop grande longueur afin qu'il n'y ait pas de palier au milieu de la matière.
Fig. 67
Accessoires d'extraction
Le sas à membrane comporte une valve souple qui se pince sous l'effet de la dépression. Le sas devient alors étanche. Le produit s'accumule alors dans la trémie, arrivé à un certain niveau de charge, équilibre l'effet de dépression et ensuite le dépasse. La valve s'ouvre alors laissant s'écouler le produit à la cadence de son approvisionnement.
Fig. 68
Sas à Membrane
L’écluse d’air
Écluse d'air
Cet appareil assure l'étanchéité entre deux systèmes de transport, pneumatiques ou mécaniques, ainsi qu'à la sottie des filtres et des cyclones. Le rotor à alvéoles en acier est muni de pales souples en caoutchouc anti-usure qui réalisent une étanchéité par frottement et permettent éventuellement, par déformation, le passage accidentel d'un objet imprévu. Les presse-étoupe colmatent le passage de l'arbre à travers les flasques, et les paliers sont isolés du contact de la matière. L'entraînement se fait par pignons et chaîne à rouleaux.
L'écluse d'air est aussi nommée valve rotative ou distributeur alvéolaire.
caractéristiques | |||||||
TYPE | B | C | D | E | F | ** | |
mm | mm | mm | mm | mm | kW | Kg | |
EA 0,75 | 200 | 490 | 555 | 310 | 191 | 0,55 | 72 |
EA 0,85 | 200 | 590 | 555 | 310 | 191 | 0,75 | 100 |
EA 1 | 230 | 710 | 625 | 420 | 201 | 0,75 | 108 |
EA 1,5 | 300 | 830 | 700 | 490 | 201 | 1,1 | 143 |
EA 2 | 500 | 1115 | 995 | 800 | 201 | 1,5 | 292 |
* Débit engendré par tour :: Le débit réel de matière dépend de sa masse.
** Poids avec moto réducteur de 58 tr/min et transmission pour obtenir 48 tr/min à l'arbre de l'écluse
Fig. 69A
Ecluse d'air
Le SAS double clapet
SAS double Clapets
Cet appareil assure l’étanchéité entre deux systèmes de transport, pneumatiques ou mécaniques. Il sera utilisé chaque fois que l’écluse ou le Sas à membrane ne pourront répondre aux besoins de l’installation (température ou déchets fibreux et gros).
Une des principales utilisation sera faite pour isoler la sortie d’un cyclone à l’entrée d’une chaudière.
Les dimensions fournies dans cette fiche sont très provisoires.
Caractéristiques | |||
A | B | E | |
Type | mm | mm | mm |
SAS 0,75 | 200 | 200 | 270 |
SAS 0,85 | 300 | 200 | 270 |
SAS 1 | 400 | 230 | 300 |
SAS 1,5 | 520 | 300 | 370 |
SAS 2 | 800 | 500 | 570 |
Fig. 69 B
Sas à double clapets